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Channel: Geneviève Lebouteux
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Libérez la science… et les scientifiques !

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Alors que nous entendons régulièrement parler de différents scandales (« vache folle », Médiator, pesticides tueurs d’abeilles…), nous n’avons pas forcément conscience de ce qui aujourd’hui enferme la science et les scientifiques.

La première prison est le pouvoir économique, celui des très grandes entreprises et des multinationales. C’est le pouvoir économique qui décide de la recherche scientifique et qui l’oriente à plus de 90 % vers des domaines et des sujets qui renforceront sa puissance. Les scientifiques qui veulent mener des travaux risquant de porter atteinte à cette puissance ne trouvent pas de financement. Ceux dont les découvertes mettent à mal les « vérités » établies subissent des pressions intolérables. C’est le cas du professeur Ghérardi, chercheur à l’Inserm, à propos de l’aluminium dans les vaccins (j’en ai parlé ici),  c’est le cas de Christian Vélot et de Gilles-Eric Séralini, deux chercheurs qui alertent sur la nocivité des OGM… C’est le cas du Dr Michel de Lorgeril, expert de renommée internationale sur le cholestérol et les traitements à base de statines : avec d’autres scientifiques de par le monde, il met en évidence que les médicaments comportant des statines (6 millions de personnes concernées en France !) 1) sont véritablement toxiques, surtout à long terme (sur le cerveau, les yeux, les organes digestifs…) ; 2) ne diminuent pas le risque d’un accident cardio-vasculaire ; 3) peuvent rendre diabétique… 4) privent le corps d’un facteur protecteur naturel : le cholestérol !! Je vous encourage à lire son livre L’horrible vérité sur les médicaments anti-cholestérol. La liste serait très longue… C’est scandaleux de constater qu’un certain nombre d’études « scientifiques » n’ont d’autre objectif que de discréditer d’autres travaux, de semer le doute, le plus longtemps possible, au service de la croissance des profits, au mépris du bien commun.

On peut bien sûr réagir ; la première chose c’est de s’informer, de laisser place au doute, de construire petit à petit son point de vue, en restant curieux et ouvert. On peut aussi soutenir l’association Sciences citoyennes dans laquelle scientifiques et autres personnes intéressées  s’engagent pour une science citoyenne, responsable et solidaire, face à la marchandisation des savoirs et du vivant.

La deuxième prison de la science est celle du dogme matérialiste implicite qui touche de nombreux scientifiques. Le biologiste réputé Rupert Sheldrake a mis en évidence 10 croyances fondamentales considérées comme des évidences par la plupart des scientifiques (cf son livre Réenchanter la science, pages 15 et suivantes) : 1) tout est essentiellement mécanique ; 2) la matière est inconsciente ; 3) la quantité totale de matière et d’énergie reste constante ; 4) les lois de la nature sont immuables ; 5) la nature n’a aucune intention ; 6) tout héritage biologique est matériel ; 7) l’esprit est situé à l’intérieur de la tête ; 8) les souvenirs sont stockés sous forme d’empreintes matérielles par le cerveau ; 9) les phénomènes inexpliqués sont des illusions ; 10) la médecine mécaniste moderne est la seule efficace. Cette façon de voir limitée prive nombre de recherches d’une ouverture et d’un questionnement qui pourraient s’avérer bénéfiques.

Heureusement, ce dogme commence à vaciller et plusieurs centaines de scientifiques ont signé un manifeste pour une science post-matérialiste. On y lit notamment : « La science est d’abord et avant tout une méthode non dogmatique et ouverte d’acquisition de connaissances au sujet de la nature. Cette méthode est basée sur l’observation, l’investigation expérimentale et l’explication théorique de phénomènes. La méthode scientifique n’est pas synonyme de matérialisme et ne doit être influencée par aucune croyance, dogme ou idéologie.  »

Enfin j’attire votre attention sur ce qui n’est pas à proprement parler une prison mais qui contribue à creuser le fossé entre les scientifiques et le reste de la population : la désaffection et le désintérêt de trop de jeunes pour les matières scientifiques. L’école primaire a sa part de responsabilité dans cet état de fait dans la mesure où des jeunes de plus en plus nombreux sortent de l’enseignement primaire sans maîtriser les opérations fondamentales de calcul (cf Les chiffres ? même pas peur ! de Stella Baruck) .

Les chantiers sont nombreux !


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