Il y a trente ans, l’empire soviétique s’effondrait. Je me souviens d’un commentateur de l’époque qui disait que le feuilleton télévisé Dallas avait davantage contribué à cette chute que toute autre cause. Il expliquait qu’en fait plus personne ne croyait vraiment au système, que celui-ci était en quelque sorte pourri de l’intérieur ; d’autres façons de voir le monde s’étaient largement répandues dans la société soviétique et le système en place n’était plus qu’une façade extrêmement fragilisée.
Je me demande si le monde occidental n’est pas à son tour entré dans une telle phase de pourrissement par l’intérieur. Dans nos pays, de moins en moins de gens croient que leurs dirigeants agissent pour le bien de leur population. La crise actuelle liée au Covid 19 agit comme un accélérateur et un révélateur de la soumission des dirigeants aux grandes puissances économiques et financières. En France et ailleurs, les diktats successifs de gestion de cette « crise » révèlent beaucoup de mensonges gouvernementaux et surtout l’objectif d’un vaccin (le dernier discours laisse supposer qu’il est attendu pour l’été 2021…) et probablement, plus globalement une société de surveillance généralisée (cette responsable de société en charge du déconfinement en France ne s’en cache pas : ici). Je rappelle que cette « crise » (il faudrait sans doute plutôt parler de scandale) a été chez nous en grande partie fabriquée par nos dirigeants : appauvrissement des hôpitaux, interdiction de prescrire des médicaments qui ont fait leur preuve, mise à l’écart des médecins généralistes, communication extrêmement anxiogène…
De nombreuses personnes se sont indignées et continuent de s’indigner, comme par exemple le Dr Astrid Stuckelberger, spécialiste en santé publique au niveau international, consultante à l’OMS (sa biographie) qui insiste sur le fait que les gouvernants devront rendre des comptes de leur gestion de l’épidémie au niveau politique et sur le plan sanitaire .
Nous avons tendance à réagir comme si la normalité, l’habitude, étaient de prendre soin des populations et que dès lors, les décisions de ces derniers mois allaient à l’encontre de ce qui se fait habituellement. Je réalise qu’en fait, dans tous les domaines importants, les mensonges sont de mise et nous baignons dedans. Dans les domaines de la santé et de l’alimentation, qui peut croire que les décisions prises aux plus hauts niveaux sont au service de la santé de la population ? Dans le domaine politique, qui peut croire que le peuple a le pouvoir (c’est la définition du terme « démocratie ») ? Qui peut croire que « liberté, égalité, fraternité » préoccupent nos dirigeants ? Dans le domaine économique, qui peut croire que l’idéologie néo-libérale de l’Europe et de nos dirigeants vise le bien-être de la population ? Qui peut croire que le système bancaire et monétaire basé sur une dette infinie sert les 99% ? Etc. Etc.
Les mensonges liés au covid sont juste bien plus rapides, bien plus gros, bien plus apparents que d’habitude et en outre, les décisions nous concernent TOUS, dans notre vie quotidienne. Alors, de plus en plus de gens voient clair et s’indignent. Le pourrissement est à l’oeuvre, les discours ne parviennent plus à colmater un système auquel pratiquement plus personne ne croit. Les rois sont nus, ou presque.

Notre société et notre civilisation sont en train de s’effondrer : un très grand nombre d’indicateurs physiques en attestent comme le montrent ceux que l’on a appelé les collapsologues (Yves Cochet, Pablo Servigne…). La crise politico-sanitaire actuelle accentue et accélère cet effondrement par un facteur supplémentaire, psychologique : la non-adhésion massive au système, comme ce qui s’est passé en Union soviétique.
Nous sommes à la croisée des chemins. Quelle civilisation allons-nous créer pour succéder à celle qui s’effondre ? Il est essentiel à mon avis qu’elle soit basée sur la compréhension de la profonde unité du monde et de qui nous sommes. Comprenons que nous les humains sommes des menteurs (et que le monde actuel reflète fidèlement ce que nous sommes) mais aussi des êtres épris de vérité. Nous avons ces deux facettes en nous, comprenons ce qui nous pousse à mentir (la peur, l’idée de devoir…), tâchons d’en prendre soin, choisissons consciemment ce que nous exprimons. La nouvelle civilisation se construit dès à présent à travers les soins que nous prodiguons à notre être intérieur, dans toute sa profondeur.
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